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Organisation d’entreprise : Protection + Permission = Puissance

Organisation travail

Image par scottweb de Pixabay

Ce concept de l’analyse transactionnelle est-il applicable aux organisations ?

Nous vous proposons d’en poser l’hypothèse et de voir ce que cela pourrait donner.

En résumé, l’analyse transactionnelle pose comme principe que ce qui rend une personne puissante, c’est à dire en mesure d’agir, de changer, de progresser, c’est la conjonction d’une protection, sentiment de sécurité obtenu grâce à un cadre fait de règles et de limites, et une permission que l’on se donne, encouragement, expérimentation et droit à l’erreur.

Dans une organisation d’entreprise, pour un entrepreneur, qu’est-ce que cela pourrait donner ? 

Action !

Protection

La protection est donc donnée par le cadre donné à l’organisation. Il définit ses limites, ce qui est dedans, ce qui est en dehors, et fixe les règles qui s’y appliquent. 

Entre dans la notion de protection, et donc de cadre, les fonctions suivantes :

  • Décider

Il est en effet rassurant qu’une organisation ait une capacité à prendre des décisions. A l’inverse, l’incapacité ou le flou qui entoure ce processus n’a tout pour inquiéter. 

  • Contrôler

Une décision sans contrôle ne permet pas de s’assurer qu’elle est entrée dans les faits. Le contrôle permet d’éviter le découplage entre réalité et décision. Il assure donc l’effectivité de la décision dans l’organisation. Pour l’entrepreneur, c’est un peu une lutte contre soi-même mais c’est loin d’être le seul cas.

  • Maîtriser le temps

L’organisation a aussi besoin de se situer dans le temps. Elle a besoin de planification, de mobiliser du temps, des moyens pour avancer, accélérer ou ralentir, se poser.

Mais pour être efficace, cette organisation doit aussi être autorisée à faire, dire.

Permission

La permission se réfère à la possibilité d’entreprendre, de saisir des opportunités afin de réaliser ses objectifs. Elle permet aussi l’erreur, l’apprentissage et in fine, l’autonomie.

  • Communication

Une bonne communication passe essentiellement par sa clarté, son côté direct. Cela implique la capacité interne à l’organisation à écouter une telle parole et à la recevoir comme telle. La communication perd ainsi ses enjeux de pouvoir.

  • Décentralisation

La subsidiarité garantit la prise de décision au bon niveau. Cela permet la responsabilisation des équipes et ainsi leur implication et, si nécessaire, leur résilience.

  • Participation

Chaque membre de l’organisation est invité à s’exprimer sur les grandes questions qui se posent à l’organisation. Et en sens inverse, les grandes décisions sont annoncées et expliquées pour susciter l’adhésion, et non simplement l’obéissance.

 

Selon vous, cette protection et cette permission rendraient-elle votre organisation puissante ?

Voyez-vous d’autres choses ?

Thierry Cammarata
Consultant en stratégie, gestion de crise et coach
Christian Roux
Christian Roux
Ergonome